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Cap Ferret, Cap Service

Le retour de vacances est souvent l’occasion de faire part d’expériences vécues en dehors de son lieu de résidence. Revenant de deux semaines passées au Cap Ferret pour la troisième année consécutive, je commence à avoir une certaine connaissance de l’endroit.

Passons rapidement par la carte touristique de cette région unique en son genre : une plage océanique rectiligne, venteuse à souhait et battue par de méchantes vagues, un côté Bassin si calme où les bateaux de tout genre prolifèrent plus que les huîtres (même si elles échappent désormais au test de la souris), avec le Mimbeau, les cabanes Tchanquées, le banc d’Arguin et la Dune du Pyla au loin. Puis, entre ces deux mers, une langue de sable longiligne qui conserve un caractère sauvage tant la municipalité a su la préserver des travers de l’urbanisation : pas de trottoirs, pas de marquages pour les places de parking ni de barrières et autres entraves à la libre circulation des véhicules et encore moins de monuments ou sculptures aussi ridicules et que de mauvais goût dont tout maire veut orner sa ville. Mieux encore, ce doit être la seule ville en France totalement dépourvue de parcmètre. Pas de contractuelle, pas de PV, pas de problème. Que des maisons basses entourées de pins et, juste là, planté en plein milieu, le phare majestueux, repère des navigateurs et des presqu’îliens égarés.

Côté accueil, l’endroit est également, non pas unique au monde, mais très singulier pour la France. Il y a chez chaque commerçant, malgré le stress du rush estival et le chiffre annuel à réaliser en deux mois, un sens de l’accueil hors norme. Les phrases que l’on entend rarissimement à Paris ou ailleurs sont ici légions. Pas juste un simple bonjour, au revoir et merci (ce bon vieux « SBAM » si cher à Gérard Mulliez), mais de vraies phrases, prononcées en vous regardant dans les yeux, avec un ton de sincérité qui provoquent chez le client le sentiment d’être réellement le bienvenu et une envie de revenir. Ce ne sont pas des impressions glanées ici ou là en quelques jours, mais le reflet d’une pratique locale systématique, d’une attitude bien ancrée, d’un comportement culturel peut-être, même, d’origine génétique…

Quant au service, il est à la hauteur de l’accueil : ici, pas de caisse automatique au Carrefour Contact (format minimaliste du groupe), mais, au contraire, une caisse qui ne fait pas barrière entre le client et la caissière : il dépose d’un côté, elle repose de l’autre. Efficace et humain, tout simplement. Au bureau de tabac, la vendeuse rend la monnaie avec un regard droit et un sourire, elle teste l’un après l’autre les 12 minis briquets à l’effigie du Phare du Cap que vous achetez comme souvenir, elle ne perd pas patience avec ce client qui hésite parmi l’offre pléthorique de la Française des Jeux, etc. Dans les bars et restaurants, il n’y a quasiment pas de distinction entre les établissements « classiques » ou incontournables et les lieux plus simples ou économiques : partout un accueil et un service sobre, attentif, efficace, souriant. Sans doute un peu mieux ici que là, mais pas de façon très marquée et nulle part mauvais. Patrons, professionnels et jeunes saisonniers, tous à la manœuvre en une osmose que rien ne vient altérer. Il y a peu d’hôtels au Cap Ferret. La terrasse restaurant du Côté Sable (4*) est jolie et agréable et l’hôtel des Dunes (3*) est remarquable par son architecture tout en bois, son bon goût dans la décoration sobre, son merveilleux petit déjeuner fait maison et, l’amabilité, la gentillesse et la disponibilité du personnel de service.

Question qualité et prix, enfin, le rapport est très positif : imaginez un excellent Saint Estèphe Franck Phélan 2005 pour 22 Euros à la carte du Bistrot du Bassin. C’est le prix de vente – par douze bouteilles – chez un caviste du 14è arrondissement de Paris ! Les six délicieuses huîtres du bassin pour six petits Euros en dégustation sur les agréables terrasses des écailleurs du quartier ostréicole et à peine plus, 6,50€, dans les restaurants. Malheureusement, pas (encore) « exportées » à Paris. Quant au marché quotidien sur la grande place, il n’y a pas d’affaires mirobolantes, mais aucun étal ne fleure l’arnaque à touristes. Lorsque l’on observe cette station balnéaire au regard de celles qui lui sont comparables (Deauville, La Baule, Ré, Biarritz, St Tropez, Cannes…), c’est à dire envahies de parisiens et d’estivants, où se côtoient riches propriétaires et vacanciers plus modestes, où cohabitent voitures de luxe et vélos, elle ressort, sans contestation, numéro un en accueil-service et qualité/prix, les ingrédients de vacances réussies. Mettre le cap sur le Ferret, c’est mettre le cap sur le Service !

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2 Responses

  1. Bonjour Thierry,

    Comme toi je rentre de vacances et j’ai aussi trouvé des endroits ou l’accueil était vraiment bien et les prix incroyables. A Port Leucate (Roussillon), le plateau de 6 huîtres, 6 moules et 6 palourdes pour 10€ et le verre de vin blanc à 1€ !
    Une petite douzaine de restos tous tenus par les producteurs. Sympa et super frais. Le client ne s’y trompe pas, c’est plein partout.

    Mais peut-être manque-t-on d’objectivité, quand on a pas de stress, qu’il y a du soleil, que l’on a rien à faire…

    Heureusement, les clients comprennent que l’on ne peut pas en faire autant sur les prix ! Mais tu as raison, il ne faut rien lâcher sur l’accueil.

    Bonne rentrée et à bientôt

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