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Le snacking, un mode de restauration à part entière ?

Par Thierry Poupard

Dans mon précédent article sur snacking.fr j’ai parlé de la bataille frontale que se livrent le hamburger et le sandwich, de la suppression de la frontière qui, jusqu’à présent, séparait ces deux segments de marché, ainsi que du clivage entre restauration rapide et service à table qui s’estompe chaque jour un peu plus.

Mais cette évolution de la restauration et des modes de consommation va bien au-delà. Il était entendu, jusqu’à un passé très proche, que le snacking était une forme d’alimentation légère qui s’insérait entre les repas. Un grignotage vers 11 heures avant le déjeuner, en milieu d’après midi pour attendre le diner ou en soirée, devant la télévision. Or, il s’avère que ces petits coupe-faim prennent une importance grandissante, ils se multiplient en termes d’occasions et augmentent au niveau des portions pour se substituer au repas traditionnel. A tel point que la société Gira Food Service évalue le snacking (au sens large) comme le deuxième poste de dépenses alimentaires des Français ! 

Une étude américaine réalisée en 2012 par The Hartman Group fait de très intéressantes révélations à ce propos. En voici quelques faits saillants :

  • 52% de toutes les occasions de prise alimentaire sont du grignotage. Elles n’étaient que 49% en 2010
  • En moyenne, les Américains prennent 2,35 collations par jour
  • 58% le font une ou deux fois dans la journée, 42% trois fois et plus
  • 56% grignotent entre 14 et 17h, 51% entre 17 heures et minuit (réponses multiples, total supérieur à 100%)
  • 16% déclarent grignoter lorsqu’ils n’ont pas envie de préparer un repas, 14% pour combattre le stress
  • 27% disent que le snacking est une impulsion et 28% que c’est un petit plaisir
  • Un nombre croissant de consommateurs considère que prendre plus fréquemment de plus petits « repas » est meilleur pour la santé
  • Enfin, 57% considèrent qu’il est important ou très important de consommer de la nourriture saine dans leur grignotage, mais les produits de snacking les plus consommés sont les chips et les sodas

Appelons cela The American Paradox… Mais cette ambiguïté pourrait être les prémisses d’une tendance à venir : un snacking frais, naturel et sain. Qui n’a pas ingurgité un croissant en arrivant au bureau ? Qui n’a pas grignoté un (ou plusieurs) carrés de chocolat pour couper sa faim ? Qui n’a pas avalé un sandwich triste ou une part de pizza sèche au bureau tout en tapant sur le clavier de son ordinateur ? Qui n’a pas sauté un repas en se goinfrant de cacahuètes ? Etc. 

Le commun dénominateur entre toutes les formes de snacking est de pouvoir être grignotées d’une seule main ou picorées avec deux doigts. Si le souhait des consommateurs est d’aller vers un snacking plus sain, la profession ne doit pas se contenter de proposer des recettes, mais un mode de portage et de consommation qui y réponde.

Cette lettre mensuelle et beaucoup d’autres, depuis plus d’un an, sur snacking.fr

 

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1 Response

  1. Et si le snacking devenait tout simplement une nouvelle façon de concevoir son repas: la possibilité de se restaurer en fonction de ses envies sans necessairement s’attabler.
    Nouveau mode d’alimentation, de plus en plus de personnes emportent fruits, yahourts et barres chocolatées en guise de déjeuners pour éviter d’être seuls au restaurant.
    Le snacking a la différence d’un repas se consomme souvent seul.

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