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« Drunch », invention ou naissance d’un service client ?

By Thierry Poupard

Depuis quelques temps se répand la mode du Drunch même si l’on en parle plus qu’on ne le voit. L’idée, en soi, est très pertinente : dîner légèrement et relativement tôt dans la soirée pour aller se coucher de bonne heure ou sortir après. Pertinente mais pas neuve : mon arrière grand-mère parlait en son temps de buffet dînatoire. Faut-il que les anglo-saxons réveillent nos amnésies et nous rappellent que nous avons perdu une partie de la richesse de notre service client et de nos acquis ?

En fait, c’est plus le nom que le concept qui est une curiosité. Autant le Brunch est d’une évidence que seule la langue anglaise permet avec une contraction aussi phonétiquement parfaite et juste pour qualifier ce repas. A côté, Drunch fait figure de bizarrerie. Il parait que c’est également la contraction des deux termes Dinner et Lunch. Ah bon ? Le dîner se situe avant le déjeuner ? Et pourquoi l’association des deux alors qu’il s’agit expressément d’un repas léger ? Espérons qu’un québécois – peuple ardent défenseur de la langue française ou, plutôt, de la traduction directe et littérale de l’anglais – trouve un autre terme plus approprié.

Sur le fond, le Drunch s’applique parfaitement aux modes de vie et de consommation actuels : des bouchées salées et sucrées avec un (ou deux) verres de vin ou de bière, impossible de se sentir ballonné. Par ailleurs – autre avantage – voilà une collation qui se situe à un niveau de dépense raisonnable. On a presque envie de faire ça tous les soirs, à la sortie du bureau, entre collègues, avant de reprendre la voiture ou les transports en commun, surtout en été, à une terrasse, quand le soleil décline. Sur ce point là, aussi, rien n’a été inventé. En France ça existe dans certains établissements et ça s’appelle quelques fois un apéritif gourmand. Et si les bouchées s’apparentent à des tapas ça ressemble furieusement à la tradition espagnole de fin de journée, à la différence près que nos voisins méridionaux, eux, vont ensuite aller dîner vers 22 ou 23h.

Pour conclure, le Drunch s’inscrit également dans le contexte morose de la restauration car il peut être une alternative à un vrai dîner plus copieux et coûteux. Pour le restaurateur, mieux vaut vendre deux ou plusieurs Drunch que pas de repas du tout et pour le client, mieux vaut se faire plaisir en partageant un Drunch entre amis que rester seul à la maison devant un plateau télé.

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