DIX RAISONS D’AIMER LE CAMBODGE
Depuis quatre ans et demi j’ai trouvé (au moins) dix raisons d’aimer le Cambodge. En provenance de Paris, le 29 septembre 2016 j’ai débarqué à Phnom Penh pour m’y installer.
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Voici mes dix raisons d’aimer le Cambodge avec lesquelles, chère lectrice/cher lecteur, vous pouvez être d’accord ou pas. C’est juste mon vécu et ma perception. Et vous pouvez donner les vôtres dans la fenêtre ci-dessous « laisser une réponse ».
SOURIRE
Le Cambodge est surnommé le pays du sourire. C’est un fait avéré car l’immense majorité des Khmers, des cambodgiens sourit. Les rapports de voisinage et avec les commerçants en sont rendus très agréables. Tellement plus que dans d’autres pays que je ne nommerai pas.
HONÊTETÉ
Jamais un commerçant ou un ouvrier intervenant pour des réparations dans mon appartement ne m’a escroqué d’un Riel (enfin, de 100 Riel, l’unité minimale). Au contraire il m’arrive encore qu’un commerçant me signale un trop-payé et me rappelle pour me rendre les billets donnés en plus.
Il y a juste certains chauffeurs de tuk-tuk qui essaient bien de vous demander plus cher que ne vaut réellement la course. Mais avec les applications (Passapp, Grab..) le prix est connu au moment de la commande ou bien, j’annonce à l’avance combien je vais payer. Comme cela, pas d’embrouille.
POLITESSE
Le Khmer est globalement poli. Pour dire bonjour il salue avec respect (mains jointes) et prononce la phrase idoine « chum reap sour ». Ce sont les premiers mots que parents et grands-parents enseignent aux nouveaux nés. Certains sont plus familiers et, s’adressant à moi, me gratifient d’un « hello brother ! » avec ou sans un signe de la main. Ce à quoi je réponds toujours par la formule et le geste polis.
J’entends des « arkun » (merci) et « arkun chran » (merci beaucoup) à la fin de presque toutes les phrases, que ce soit en parlant entre eux ou avec des étrangers. Et un remerciement appuyé et répété à chaque fois qu’une serveuse ou un serveur apporte un plat ou une boisson dans un restaurant, lorsque vous donnez un pourboire. « Arkun » doit être le mot le plus utilisé dans la langue khmer.
DÉBROUILLARDISE
Le Khmer est débrouillard. Ce n’est pas parce que il n’y a pas de pièce détachée pour réparer votre robinet, votre moto, votre smartphone qu’il ne va pas bricoler quelque chose. Il a une solution à tout. Par contre il ne faut pas être trop regardant sur les finitions, il fait l’essentiel pour que ça marche et ne s’embarrasse pas avec le superflu. Ce qui compte est que ça fonctionne.
TRAVAILLEURS
J’entends (trop) souvent les étrangers se plaindre que le Khmer est fainéant. Certains peut-être, mais la plupart sont courageux, font des métiers pénibles, par 32° à l’ombre sous un soleil de plomb ou dans des usines sans climatisation. Là où en occident ce sont des machines et des robots qui font le job. Dans les restaurants peu équipés c’est la main d’œuvre qui fait tout à la main, des achats au marché à l’assiette servie au client.
Lorsque vous appelez un plombier pour une réparation bénigne, donc peu rémunératrice, il se déplace pour cette poignée de dollars. Le seul hic est qu’il ne faut pas être trop exigeant sur l’heure du rendez-vous car le Khmer n’a pas une horloge suisse en tête. Même s’il en porte une au poignet.
PAS CHER
Le niveau de vie étant bas pour la grande majorité de la population, les prix le sont également. Chacun peut manger à sa faim avec des aliments simple et très peu cher. Cela constitue un avantage énorme pour les résidents étrangers et les retraités. Un repas qui reviendrait à quelques 40 Euros en France coûte une quinzaine de dollars US. Rien ne coûte cher au Cambodge à l’exception notoire des voitures et des produits de luxe.
ADMINISTRATION LEGERE
Il est facile de créer une entreprise au Cambodge, les formalité administratives étant assez très légère comparées à tant d’autres pays. On peut ouvrir un commerce en 2 ou 3 jours. Mais il n’est pas possible de l’acheter pour un étranger à moins d’avoir un partenaire Khmer qui en détiendra la majorité.
Du fait de la mondialisation économique la pesanteur de l’État se fait chaque jour un peu plus présente (par exemple, TVA mais à taux unique de 10%, permis de travail obligatoire pour les étrangers) mais cela ne reste encore pas trop pesant. Pour le moment. Le renouvellement de mon visa de retraité s’est toujours fait « normalement » sans que l’on m’ait demandé le moindre papier ou justificatif. Il faut dire que je n’ai jamais été arrêté par la police pour avoir déclenché de bagarre dans un bar…
PAIX ET CALME
Le Cambodge a connu des décennies douloureuses et très compliquées même après la fin des 3 ans, 8 mois et 20 jours meurtriers du régime Khmer Rouge. Aujourd’hui le pays a retrouvé la paix et est très calme. Le régime du Premier Ministre Samdech Techo Hun Sen (au pouvoir entre 1985 et 1993, puis depuis 1998, soit 23 ans) est musclé, certes, mais simultanément très libéral. Il ne faut pas trop critiquer gouvernement et, surtout, ne pas blasphémer le Roi Norodom Sihamoni comme se sont permis certains, de vive voix ou sur Facebook, et en ont fait les frais.
Le Covid-19 est très bien managé (391 cas, 371 guéris, O mort. Source : Worldometer au 10 janvier 2021). Tests à l’aéroport et quatorzaine imposés à tous les arrivants, les règles de sécurité préventive sont appliquées, sans couvre feu, ni état d’urgence, ni procès verbal. L’amende est de 135 Euros en France !!! Juste des recommandations répétées et des restrictions ponctuelles relatives aux ouvertures et fermetures d’établissements susceptibles d’attirer beaucoup de personnes. Mieux géré que dans pas mal de pays dits démocratiques… En termes de bonne gestion du Covid, le Cambodge est classé N°1 mondial.
Très faible présence policière dans les rues, pas de manifestation, ou alors sporadiquement et très ponctuelle devant telle ou telle usine. Pas plus de violence, voire plutôt moins que dans les villes occidentales. Bref, la vie est calme et il fait bon vivre au Cambodge.
MUSIQUE ET DANCE
Sujet plus soft et pas très original : les Khmers adorent la musique et chanter. Beaucoup de gens, chantonnent ou chantent ou écoutent de la musique à leur domicile, c’est apaisant. Le week-end, dans les villages, il n’est pas rare de voir une sono bourrée de watts installée dans la cour de leur maison et pousser le volume à fond.
À Phnom Penh il y a de petits et d’immense karaoké (KTV), ces derniers étant fermés because Covid. Quant à la dance, il suffit d’aller voir les célébrissimes ballets avec les non moins fameuses danseuses Apsara (une légende) au Musée National de Phnom Penh pour être convaincu du goût des Khmers pour les ballets.
PAYSAGES
Bien entendu, le Cambodge se visite. Climat subtropical parce que plus près de l’Équateur que du tropique du Cancer, chaud et humide, sauf de décembre à février, avec une grande variété de paysages du nord au sud même si c’est un petit pays.
À Phnom Penh, grande ville qui se modernise au pas de charge, on est bluffé par ces contrastes extraordinaires entre les pagodes, l’architecture ancienne ou coloniale et les tours de verre et d’acier.
Unique sur la planète, le fameux site d’Angkor qui, à lui seul, justifie de venir visiter le pays et, moins connu, le lac Tonle Sap qui se remplie et se vide selon les saisons selon le niveau du Mékong, le fleuve le plus poissonneux au monde, le deuxième en débit, après l’Amazone, en saison humide et qui fait pas loin d’un kilomètre de large à sa confluence avec la « Tonle Sap river » à Phnom Penh où il fait bon de prendre un bateau et y boire un verre pour admirer le paisible coucher du soleil.
Je suis installé Phnom Penh depuis 1 563 jours exactement et, ne serait-ce que pour ces dix raisons d’aimer le Cambodge, je n’ai jamais regretté ma décision.
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Un étranger ne peut pas acheter un commerce, sauf avec un partenaire khmer majoritaire ? Je l’ignorais…
Mis à part ce point je partage absolument ces 10 raisons d’aimer ce pays que je frequente régulièrement depuis 5 ans et où je suis installé de façon permanente depuis 18 mois